Utilisation d'eva en SIAE- Témoignage de la ligue de l'enseignement de Agde
«Mon rôle en tant que CIP est d’accompagner, de faire le lien entre le projet global et les compétences. eva m’aide à ouvrir le champs des possibles et à identifier ou confirmer des difficultés avec les savoirs de base. »
Virginie Michel- Chargée de mission insertion
Eva est un outil déployé depuis deux ans maintenant au sein des chantiers d’insertion de la ligue de l’enseignement de Agde. Virginie Michel a accepté de témoigner de son usage d’eva et des apports de l’outil dans son accompagnement dans une structure d’insertion par l’activité économique (SIAE).
Pouvez-vous nous présenter votre structure ‘La ligue de l’enseignement’ de Agde ainsi que votre fonction ?
Virginie Michel :
À la ligue de l’enseignement de Agde, nous avons deux chantiers d’insertion: un chantier textile où nous accompagnons des parcours au travers de notre friperie solidaire à Agde, et un chantier développeur web à Sète. Ces parcours d’insertion amènent à des titres professionnels. Comme pour l’ensemble des SIAE, les salariés en insertion bénéficient d’un accompagnement dans leurs démarches socioprofessionnelles et d’une formation qualifiante en parallèle de leur emploi.
Ces parcours d’insertion durent 6 mois et sont renouvelables une fois. Au sein de cette structure, je suis CIP, Conseillère en Insertion Professionnelle.
Comment utilisez-vous eva au sein de votre accompagnement?
J’ai découvert eva lors d’un webinaire de présentation que ma coordinatrice avait repéré il y a presque deux ans. Depuis je l’utilise régulièrement dans mes accompagnements lors du positionnement intermédiaire. Je fais passer eva individuellement dans le cadre de mon accompagnement rapproché, et je restitue lors d’un échange global avec la personne sur l’acquisition de ses compétences depuis le début de son insertion chez nous.
Nous devons réaliser 4 tests de positionnement tout au long de l’année (12 mois de parcours). Les tests d’entrée et de sortie sont des tests de positionnement imposés écrits en mode ‘papier-crayon’, mais pour le test intermédiaire il n’y avait pas d’outils imposés.
L’outil eva m’est donc apparu comme pertinent et complémentaire: en tant qu’outil numérique ça m’apporte une vision des compétences sur l’ordinateur. Par ailleurs l’outil est très ludique, les personnes le prennent plus sous forme de jeu à la différence des autres bilans. Il permet aussi de voir si les personnes utilisent leurs mémoires. Par exemple sur l’exercice inventaire, qui est également pertinent pour nous avec la formation employé commercial car ça les fait en quelque sorte réviser.
Mon rôle en tant que chargée en insertion professionnelle est d’accompagner, de faire le lien entre le projet global et les savoirs de base. Même si le projet est déjà validé lorsqu’ils sont en formation chez nous, le diagnostic des compétences transversales d’eva permet tout de même d’ouvrir à d’autres perspectives, d’autres métiers. Sur certains points cela permet aussi de les valoriser sur les compétences transversales, et d’échanger avec les personnes sur leurs parcours et les progrès réalisés.
Sur la partie compétences de base, lorsque les personnes intègrent le parcours d’insertion chez nous, ils ont pendant 7 semaines 1 jour par semaine une sorte de booster qui est consacré aux savoirs de base, mais il sont ensuite distillés tout au long de la formation, et il n’y a plus de point dessus.
Le test eva me permet parfois en milieu de parcours d’identifier ou de me confirmer certaines choses, comme par exemple des difficultés avec le français. Même si je peux parfois les suspecter, ce n’est pas toujours identifiable avec les positionnements écrits en entrée car avec le téléphone et les traductions, on a parfois des visions erronées de leurs niveaux.
Lorsque les tests eva indiquent des problèmes avec les compétences de base, je peux alors les réorienter vers des formations complémentaires en français/ mathématiques.
Propos recueillis en Avril 2023