En savoir plus sur les référentiels d’évaluation

Conditions d’interprétation des restitutions eva

La restitution obtenue au terme d’une passation sur l’outil eva peut être considérée valide uniquement si les conditions suivantes sont respectées :

  • la passation a été réalisée d’une traite, c’est à dire que toutes les mises en situation ont été passées à la suite les unes des autres en une seule fois,
  • chaque mise en situation n’a été passée qu’une seule fois,
  • chaque mise en situation a été réalisée dans son entièreté.

Les réponses partielles peuvent être considérées comme des pistes de réflexion ouvrant au dialogue, mais en aucun cas comme une indication précise de niveau de compétence.

Vue d'ensemble des niveaux de français et mathématiques

L’outil eva (https://app.eva.beta.gouv.fr/) permet d’évaluer les compétences minimales nécessaires au fait qu’une personne puisse travailler de manière autonome, sécuritaire et opérationnelle sur des aspects de français et mathématique.

1) Correspondances avec le référentiel de l’ANLCI

Pour les personnes qui sont allées à l’école en France ou dans un pays francophone, une faible maîtrise de la langue française et des mathématiques est qualifiée d’”illettrisme”.
Ainsi, nous vous fournissons ci-dessous les correspondances des scores obtenus lors de la passation d’eva avec le référentiel de l’Agence Nationale de Lutte contre l’Illettrisme.

Description des différents paliers fournis dans la restitution d’eva :

Les niveaux 1 et 2 représentent un niveau très faible d’autonomie, la personne obtenant ces niveaux est susceptible d’avoir un besoin impératif de formation pour disposer des compétences en français et mathématiques suffisantes pour travailler en toute autonomie. Les personnes classées dans ces deux premières catégories et ayant suivi une scolarité en France, seront réputées en situation d’illettrisme (sous réserve du contrôle du diagnostic). Pour confirmer un diagnostic d’illettrisme, utilisez Evacob, l’outil de détection de l’illettrisme de l’Agence Nationale de Lutte contre l’Illettrisme.

Le niveau 3 renvoie à un niveau intermédiaire, c’est à dire que la personne est susceptible de rencontrer des difficultés à travailler en autonomie si elle ne complète pas ses compétences en français et mathématiques par une formation.

Enfin, le niveau 4 renvoie à un niveau considéré comme suffisant pour travailler en autonomie. Néanmoins, le niveau 4 comprend 3 sous-niveaux dont voici le détail :

  • Le niveau 4 : la personne maîtrise globalement les bases du français et des mathématiques pour être autonome,
  • Le niveau 4+ : la personne maîtrise bien les bases les bases du français et des mathématiques pour être autonome,
  • Le niveau 4++ : aucune difficulté n’a été repérée, la maîtrise semble très bonne.
Les sous-niveaux de 4 sont aussi notés parfois 4H, 4H+ et 4H++. Le H donnant une indication sur le parcours d’évaluation effectué par le bénéficiaire lors d’une évaluation de positionnement. H pour « parcours Haut ». Cette indication est amenée à disparaître et peut être simplement ignorée.

2) Correspondances avec les référentiels CEFR et CNEF

Pour les personnes qui ne sont pas allées à l’école en France, on préfère se référer aux référentiels européens qui s’intéressent plutôt au Français Langue Etrangère.

Les niveaux d’autonomie en français et mathématiques sont décrits respectivement par la commission européenne selon les référentiels CEFR (Common European Framework of Reference for Languages) et CNEF (Common European Numeracy Framework).

Référentiel CEFR, niveau du plus bas au plus haut : A1, A2, B1, B2, C1, C2
Référentiel CEFR pour la litteratie
Référentiel CNEF (Common European Numeracy Framework), niveau du plus bas au plus haut : X1, X2, Y1, Y2, Z1, Z2
Référentiel CNEF pour la numératie

Les niveaux B2 à C2 pour le français et Y2 à Z2 pour les mathématiques représentent des degrés d’expertise, leur évaluation nécessite de confronter les personnes évaluées à une quantité importante d’information et à les exposer à de multiples contextes de mise à l’épreuve de leurs compétences, ils ne sont donc pas destinés à être évalués au sein d’eva.

Les niveaux A1 à B1 représentent des degrés d’autonomie, ils sont évalués au sein d’eva grâce à la mesure du temps nécessaire à la complétion des différentes mises en situations et la prise en compte du nombre d’erreurs commises au cours des différents exercices.

→ Exemple fourni par la commission européenne pour les niveaux CEFR A1 à B1 (attention, ces descriptions étant générales, elles sortent du cadre spécifique de l’usage professionnel).

Utilisateur expérimenté

C2

Peut comprendre sans effort pratiquement tout ce qu’il/elle lit ou entend.
Peut restituer faits et arguments de diverses sources écrites et orales en les résumant de façon cohérente. Peut s’exprimer spontanément, très couramment et de façon précise et peut rendre distinctes de fines nuances de sens en rapport avec des sujets complexes.

Utilisateur expérimenté

C1

Peut comprendre une grande gamme de textes longs et exigeants, ainsi que saisir des significations implicites. Peut s’exprimer spontanément et couramment sans trop apparemment devoir chercher ses mots. Peut utiliser la langue de façon efficace et souple dans sa vie sociale, professionnelle ou académique. Peut s’exprimer sur des sujets complexes de façon claire et bien structurée et manifester son contrôle des outils d’organisation, d’articulation et de cohésion du discours.

Utilisateur indépendant

B2

Peut comprendre le contenu essentiel de sujets concrets ou abstraits dans un texte complexe, y compris une discussion technique dans sa spécialité. Peut communiquer avec un degré de spontanéité et d’aisance tel qu’une conversation avec un locuteur natif ne comportant de tension ni pour l’un ni pour l’autre. Peut s’exprimer de façon claire et détaillée sur une grande gamme de sujets, émettre un avis sur un sujet d’actualité et exposer les avantages et les inconvénients de différentes possibilités.

Utilisateur indépendant

B1

Peut comprendre les points essentiels quand un langage clair et standard est utilisé et il s’agit de choses familières dans le travail, à l’école, dans les loisirs, etc. Peut se débrouiller dans la pluspart des situations rencontrées en voyage dans une région où la langue cible est parlée. Peut produire un discours simple et cohérent sur des sujets familiers et dans ses domaines d’intérêt. Peut raconter un événement, une expérience ou un rêve, décrire un espoire ou un but et exposer brièvement des raisons ou explications pour un projet ou une idée

Utilisateur élémentaire

A2

Peut comprendre des phrases isolées et des expressions fréquemment utilisées en relation avec des domaines immédiats de priorité (par exemple, informations personnelles et familiales simples, achats, environnement proche, travail). Peut communiquer lors de tâches simples et habituelles ne demandant qu’un échange d’informations simple et direct sur des sujets familiers et habituels. Peut décrire avec des moyens simples sa formation, son environnement immédiat et évoquer des sujets qui correspondent à des besoins immédiats.

Utilisateur élémentaire

A1

Peut comprendre et utiliser des expressions familières et quotidiennes ainsi que des énoncés très simples qui visent à satisfaire des besoins concrets. Peut se présenter ou présenter quelqu’un et poser à une personne des questions la concernant – par exemple, sur son lieu d’habitation, ses relations, ce qui lui appartient, etc. – et peut répondre au même type de questions. Peut communiquer de façon simple si l’interlocuteur parle lentement et distinctement et se montre coopératif.

Description des différents paliers dans la restitution d’eva :

Les niveaux A1 et X1 représentent un niveau très faible d’autonomie, la personne obtenant ces niveaux est susceptible d’avoir un besoin impératif de formation pour disposer des compétences en français et mathématiques suffisantes pour travailler en toute autonomie.

Les niveaux A2 et X2 représentent des niveaux intermédiaires, la personne obtenant ces niveaux est susceptible de rencontrer des difficultés à travailler en autonomie si elle ne complète pas ses compétences en français et mathématiques par une formation.

Les niveaux B1 et Y1 représentent des niveaux considérés comme suffisants pour travailler en autonomie. Au travers des différents exercices proposés dans les mises en situation eva, le niveau B1 a également été mis en correspondance avec les compétences de lecture et d’évolution dans l’univers des nombres du référentiel Cléa, de sorte que la personne atteignant le niveau B1 au sein d’eva ait de bonnes chances de pouvoir s’engager avec succès dans une certification Cléa.